Une thèse en préparation…
Mélissa, doctorante en santé publique et épidémiologiste, a donc débuté un projet de recherche en 2018 portant sur la santé mentale des étudiants et plus particulièrement les facteurs de risque de la dépression et des conduites suicidaires. Ses recherches devraient également permettre le développement d’un outil numérique d’aide au dépistage et à la prévention.
Sa thèse, financée par le Conseil Régional de la Nouvelle-Aquitaine (au même titre que le projet Eva-Vid, l’évaluation de la mini-série interactive : « Qu’aurais-tu fait à ma place ? » – voir par la suite), permettrait de réaliser une analyse approfondie des données recueillies dans l’étude i-Share concernant les facteurs de risque et les conséquences du mal-être psychique (stress, dépressivité, troubles du sommeil, consommation de psychotropes…) sur le risque d’événements majeurs comme la dépression et les comportements suicidaires, mais également sur la réussite académique des étudiants.
Un autre objectif du projet consiste à développer et à évaluer une application mobile co-construite avec les étudiants visant à améliorer leur littératie (connaissances, motivations et compétences permettant d’accéder, de comprendre, d’évaluer et d’appliquer une information dans le domaine de la santé) en santé mentale pour améliorer le dépistage et la prévention des troubles psychiques ainsi que l’accès aux soins.
Cette thèse est dirigée par Christophe Tzourio, investigateur principal de l’étude i-Share et co-encadrée par Sylvana Côté, chercheur épidémiologiste. Pourquoi s’intéresser à la santé mentale des étudiants ? Parce que 51% de cette population présentent des niveaux élevés de stress et que 17% des étudiants déclarent avoir eu des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois.
…qui fait suite à la mini-série interactive et à son évaluation (Eva-Vid)
Le Conseil Régional de la Nouvelle-Aquitaine a donc également financé le projet d’évaluation de la mini-série interactive « Qu’aurais-tu fait à ma place ? » (Eva-Vid) mené par Ilaria Montagni avec Amélie Capelle. Ce dispositif porte sur le suicide et sa prévention, via un tout nouvel outil qu’est cette série interactive.
Si un comportement dépressif ou suicidaire est identifié, une prévention adaptée peut éviter un éventuel passage à l’acte, d’où l’intérêt de ces vidéos. Cette prévention, réalisée via un outil ludique, moderne et inédit, permet d’attirer un public plus large et de dédramatiser les problématiques liées à la santé mentale, qui posent souvent problème chez les étudiants.
L’évaluation de cette mini-série s’est déroulée en 3 phases. L’une d’elles a consisté à regrouper 50 étudiants, invités à donner leur avis sur celle-ci lors d’un entretien. Après l’avoir visionné pour la première fois, ils devaient l’évaluer sur plusieurs critères : qualité de la vidéo, identification aux personnages, interactivité de la vidéo, évaluation du format, du scénario…
Résultat : cet outil de prévention a été fortement apprécié par les étudiants. Le format ludique de l’outil a permis de parler plus facilement de ces sujets de santé et d’engager une réflexion autour de la santé mentale et de sa prévention, en particulier sur les thématiques liées au suicide.
Et pour ceux qui ne l’auraient pas encore visionnée, découvrez la mini-série interactive « Qu’aurais-tu fait à ma place ? » sans plus attendre !
Pour aller plus loin sur le sujet de la santé mentale chez les étudiants :
- C’est quoi la santé mentale ?
- La dépression chez les étudiants
- Les étudiants, Internet et la santé mentale
VL