« Première année », la PACES passée au crible
Ce film, produit par Thomas Lilti et sorti le 12 septembre 2018 suit le parcours de deux étudiants confrontés à la dureté, l’exigence et parfois l’absurdité de la PACES (première année commune aux études de santé).
Ici, le rêve de devenir médecin se transforme souvent en énorme désillusion (seulement 22% de réussite au concours en fin de première année, en 2017).
De nombreux étudiants plongent même dans la dépression, le mal-être et la solitude (82% d’entre eux déclarent ne pas être heureux en général selon nos chiffres i-Share*), ne pouvant surmonter la charge de travail et la concurrence féroce faisant œuvre dans cette formation (toujours selon notre étude, 69% des étudiants en médecine déclarent avoir généralement l’impression que les difficultés s’accumulent tellement qu’ils ne peuvent pas les surmonter).
Considéré comme « réaliste » par Clara Bonnavion, présidente de l’Anemf (Association nationale des étudiants en médecine de France), « Première année » retranscrit donc la détresse des étudiants à travers une filière décrite comme infernale.
L’étude précédemment citée révèle même qu’un jeune étudiant en médecine sur cinq aurait (eu) des idéations suicidaires…
De quoi s’inquiéter pour une filière de plus en plus demandée qui n’est pas adaptée à la réalité du métier.
« De chaque instant » ou comment devient-on infirmier(e) ?
Récemment sorti dans les salles (29 août 2018) et produit par Nicolas Philibert, ce documentaire nous place en immersion dans la première année d’études en soins infirmiers.
Loin d’être anodines, ces études requièrent souvent une grande précision, de nombreuses connaissances théoriques et confèrent aux étudiants une lourde responsabilité de façon précoce.
A travers trois parties (l’apprentissage de connaissances théoriques, le stage en hôpital et le retour d’expérience), relatives aux trois étapes d’une année d’étude en soins infirmiers, Nicolas Philibert nous révèlent les joies et les obstacles de cet apprentissage.
Souvent confrontés très tôt à la souffrance, la fragilité humaine, la maladie, la mutilation des corps et des esprits, les étudiants doivent donc être particulièrement forts afin de réussir avec brio cette formation.
Un sentiment parfaitement évoqué par le réalisateur, qui rend un vibrant hommage à cette profession, fréquemment dans l’ombre de la médecine pure et dure.
VL
*Ce descriptif porte sur 2572 étudiants en médecine, participants à l’étude i-Share et inscrits à l’université de Bordeaux, l’Université de Nice Sophia-Antipolis ou l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (73% de femmes ; âge moyen : 23 ans).
Sources
Photo
Ani Kolleshi via Unsplash