Qu’est-ce que c’est « responsable opérationnel » ?
Dans un projet de recherche, il est parfois nécessaire d’aller à la rencontre des personnes pour obtenir des informations.
Pour ma part, il s’agit d’aller interroger les étudiants en face à face avec un questionnaire afin de recueillir des informations sur leur santé mais également de les questionner par le biais d’entretiens plus longs.
Il y a aussi tout le travail en amont qui relève de la gestion du projet, c’est-à-dire la réalisation du questionnaire, du guide d’entretien, du protocole d’enquête, mais également par l’achat de matériel (clés USB, tablettes) ou la formation des étudiants relais i-Share qui participent aux projets.
Est-ce que tu peux nous présenter les deux projets sur lesquels tu travailles ?
Le premier projet sur lequel j’ai travaillé est Se-SaMe-Jeunes qui signifie « Services de Santé Mentale Jeunes ». Il s’intéresse à l’utilisation d’Internet et des nouvelles technologies par les étudiants concernant leur santé, avec un focus sur la santé mentale.
Accompagnée des stagiaires du projet et des étudiants relais i-Share, je suis allée directement sur les campus de Bordeaux pour rencontrer plus de 500 étudiants afin de leur poser des questions sur leur utilisation de la santé numérique.
Puis, il est question de réaliser des entretiens par la suite. J’ai déjà commencé avec une dizaine d’entretiens.
Le deuxième projet ETUSAIS? qui signifie « ETUdiants étrangers : Services, Aide, Informations en Santé mentale », s’intéresse à la santé mentale des étudiants étrangers.
Dans la même méthodologie que le projet Se-SaMe-Jeunes, avec les étudiants relais i-Share, nous allons rencontrer les étudiants étrangers pour leur poser quelques questions sur leur état de santé, leur vie à Bordeaux, s’ils se sentent intégrés ou au contraire plutôt isolés.
Quels apports pour les étudiants ?
Ces projets permettent d’obtenir des résultats concrets sur la santé des étudiants et donc de les informer sur un sujet qui les concerne.
Il s’agit d’entrer en contact avec eux en allant directement dans les campus. La recherche et le travail de terrain s’associent.
Il est question aussi de proposer des solutions concrètes à l’étudiant rencontré sur le terrain, comme des informations sur les services de santé disponibles dans la ville, notamment en ce qui concerne la santé mentale.
Aujourd’hui, les étudiants sont peu informés et ont tendance à renoncer aux soins.
Il s’agit aussi de les informer sur la sécurité sociale, carte européenne d’assurance maladie et leur indiquer les structures qui ne nécessitent pas d’avancer les frais comme l’Espace santé étudiants Bordeaux car l’aspect économique est important pour les étudiants.
Quelle formation as-tu suivie pour intégrer l’équipe i-Share ?
J’ai obtenu un diplôme de Master 2 Santé Publique parcours Promotion de la santé et développement social à l’ISPED (Institut de Santé Publique d’Epidémiologie et de Développement) de Bordeaux.
J’ai effectué mon stage de fin d’études au sein de l’équipe i-Share, ce qui m’a permis de découvrir le travail de recherche.
EM/AC