Julien Coelho, interne en médecine en santé publique effectue son stage de master en épidémiologie chez i-Share. Ses recherches sont axées sur la corrélation entre le sommeil, l’anxiété et la dépression chez les jeunes.
Le sommeil, élément important et indispensable
Le sommeil influence grandement la santé, c’est pour cela qu’il faut comprendre à quel point il est essentiel. Par définition, “le sommeil correspond à une baisse de l’état de conscience qui sépare deux périodes d’éveil. Il est caractérisé par une perte de la vigilance, une diminution du tonus musculaire et une conservation partielle de la perception sensitive”.
Il se compose de 3 à 6 cycles successifs d’environ 90 minutes. Ces cycles sont constitués de phases de sommeil lent et de sommeil paradoxal.
Le sommeil lent se compose de trois phases :
- la phase de transition entre la veille et le sommeil, environ une dizaine de minutes,
- c’est là que la phase de sommeil léger apparaît,
- suivie par la phase de sommeil progressivement plus profond qui dure plusieurs dizaine de minutes. L’activité cérébrale est ralentie, le tonus musculaire diminue.
Le sommeil paradoxal correspond à une période où l’activité cérébrale est forte : c’est la phase de rêve. Ce sont souvent les rêves intenses. Ici, le tonus musculaire est absent, la pression artérielle et le rythme cardiaque fluctuent.
Les effets du manque de sommeil
Dormir est la forme la plus aboutie du repos. Elle est donc nécessaire au bon fonctionnement du corps. En effet, à la fin du 19ème siècle, ont eu lieu les premières expériences de privation de sommeil sur plus de 3 jours.
Ces expériences ont permis de découvrir la baisse des capacités de réaction motrices, les hallucinations et la baisse de température corporelle. On en conclut que le sommeil a un rôle important dans le domaine de l’apprentissage, de la mémorisation, la concentration et l’orientation.
Des études plus récentes montrent l’altération de l’état de santé des personnes souffrant de troubles du sommeil, ainsi que le risque d’irritabilité, de symptômes dépressifs, mais aussi de prise de poids ou d’hypertension.
Le sommeil, un domaine d’étude chez i-Share
Le sommeil est un sujet de santé publique émergent – c’est un déterminant de santé comparable au sport, à l’alimentation. C’est donc une spécialité intéressante avec des pathologies diverses que Julien a décidé d’étudier.
Les recherches sur ce sujet donnent plusieurs dimensions au sommeil : en effet, le sommeil ne doit pas seulement être long pour être de qualité. De nombreux autres facteurs sont à prendre en compte. Pour avoir une “bonne santé du sommeil”, il faut mettre en relation tous les facteurs de santé pour atteindre un sommeil de qualité.
Les données des Sharers sont analysées et permettent (sur le long terme) d’apporter de nouveaux chiffres et résultats autour du sommeil. Ces données aident à déterminer les pathologies, les déterminants et les conséquences qu’engendre un mauvais sommeil.
L’insomnie est la dimension la plus présente mais i-Share se concentre sur toutes les autres dimensions du sommeil possibles.
Quelques chiffres i-Share :
Julien axe ses recherches sur le sommeil, l’anxiété et la dépression : 3 éléments connectés mais qui ont une relation complexe. L’objectif est de favoriser la mise en place de conseils hygiéno-diététiques pour prévenir la dépression chez les jeunes.
En effet, il est difficile de donner une définition du “bon sommeil”. Pourtant, la World Sleep Society nous propose les 10 commandements de l’hygiène du sommeil, qui permettent de mieux dormir.
Sources
Crédits images
- Inserm/Pinci, Alexandra
- World Sleep Day Society