Chlamydia, au coeur des sujets de la Haute Autorité de Santé
A l’heure actuelle, les recommandations de dépistage pour l’infection à Chlamydia trachomatis (Ct) sont de proposer un dépistage dans les Centres Gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD) aux femmes de moins de 25 ans et aux hommes de moins de 30 ans.
En 2016, la Haute Autorité de Santé a été saisie par le Ministère des Solidarités et de la Santé sur la question de l’évaluation de la stratégie actuelle de dépistage et sur la possibilité de modifier cette stratégie afin de mieux contrôler l’infection à Ct.
C’est la première infection sexuellement transmissible bactérienne chez les jeunes et responsable de complications comme les salpingites et plus tard les troubles de la fertilité chez les jeunes femmes.
Le Centre National de Recherche des infections sexuellement transmissibles bactériennes, coordinateur scientifique de l’étude i-Predict aux côtés de l’UMR1181 (UVSQ), est partie prenante du groupe de travail mis en place par la Haute Autorité de Santé.
La feuille de route de ce groupe de travail précisait : « le CNR de Bordeaux a indiqué qu’un essai clinique randomisé allait être mis en œuvre au sein de la cohorte i-Share (30 000 étudiants, suivi 10 ans) incluant 4 000 étudiantes qui seront suivies sur une période de 2 ans […] pour évaluer l’incidence des complications de tout type des infections à Ct. »
L’essai clinique : i-Predict
Pour rappel, cette étude promue par l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (APHP) et pilotée par le pôle infection de i-Share (Investigateur, Elisabeth Delarocque-Astagneau UMR1181, Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) a pour objectif d’évaluer si le dépistage systématique et le traitement des jeunes femmes de 18 à 24 ans pour l’infection génitale à Ct permet de réduire les risques de complications.
C’est aussi l’occasion de mieux documenter l’infection à Ct :
- Combien de jeunes femmes sont concernées ?
- Combien se réinfectent après un traitement ?
- Combien font des complications et en combien de temps se développent ces complications ?
Voilà quelques-unes des questions auxquelles i-Predict pourra répondre, tout en fournissant des données qui aideront à établir de nouvelles recommandations pour le le dépistage de cette infection
Et côté i-Share, où en est i-Predict ?
En projet depuis 2014, et lancée il y a quelques mois par i-Share, l’étude i-Predict (Prévention des complications liées à Chlamydia trachomatis) est aujourd’hui présente dans les 5 centres participants :
- le SUMPPS de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
- l’Espace Santé Etudiants de Bordeaux
- le Service de Santé Universitaire de Nice
- le SIUMPPS de Sorbonne Paris Cité
- le SIUMPPS de Sorbonne Universités
Depuis la rentrée 2017, la participation à l’étude est effective dans l’ensemble des 5 sites, et 400 étudiantes contribuent déjà à faire avancer la recherche sur les infections à Ct.
L’enjeu pour i-Predict ?
Au terme de l’étude i-Predict, les résultats seront prêts à être :
- intégrés à la réflexion du groupe de travail de la Haute Autorité de Santé
- intégrés à contribuer à de nouvelles recommandations de dépistage.
Plus d’informations :
Pour tout savoir sur l’étude i-Predict (la recherche, les modalités de participation,..) : http://www.i-share.fr/actualite/i-predict
Podcast : Présentation de i-Predict
JD/JT