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Chlamydia, vous connaissez ?

PUBLIÉ LE : 14 décembre 2017

Catégorie(s) : Revue scientifique Thématique(s) : Infections Sexuellement Transmissibles
En ce début décembre, quelques jours après la journée mondiale de lutte contre le SIDA, i-Share vous en dit plus sur l'infection sexuellement transmissible Chlamydia, objet de son étude i-Predict !
CHLAMYDIA, VOUS CONNAISSEZ ?

Chlamydia, c’est quoi ?

Chlamydia trachomatis est la bactérie sexuellement transmissible la plus répandue chez les jeunes de 18 à 24 ans, hommes comme femmes.

Elle peut également toucher d’autres tranches d’âge mais c’est parmi celle-ci qu’elle est la plus fréquente.

C’est courant ?

En France, la dernière étude en 2012, réalisée par envoi de kits d’auto-prélèvements à domicile, a montré que 6,8% des 18-24 ans étaient infectés par cette bactérie, avec 8,3% chez les femmes et 4,4% chez les hommes (1).

Au niveau mondial, le constat est le même : une infection très répandue avec 100,4 millions d’adultes infectés et 105,7 millions de nouveaux cas en 2008 d’après l’Organisation Mondiale de la Santé (2), et une infection en constante augmentation ces dernières années.

Quels sont les symptômes ?

=>   Infection génitale basse ou cervicite, et urétrite

Lors d’un rapport sexuel non protégé avec un(e) partenaire infecté(e), vous avez entre 25% et 40% de chances d’être contaminé(e) par cette bactérie (3).

Chez les hommes, elle infecte l’urètre, le canal permettant d’uriner, et crée une inflammation. Cette inflammation est responsable de symptômes comme la sensation de brûlure en urinant dans environ la moitié des cas.

Chez les femmes, la bactérie infecte le col de l’utérus et crée une inflammation, d’où le nom de cervicite. Dans environ 80% des cas, cette cervicite ne donne pas de symptôme. C’est la raison pour laquelle, malgré la disponibilité d’antibiotiques efficaces, l’infection peut difficilement être éradiquée au niveau de la population. En effet, en  l’absence de symptôme, les personnes ne consultent pas et le diagnostic de l’infection n’est pas fait.

La seule manière de détecter l’infection est de proposer un dépistage.

Pourquoi et comment dépister cette IST ?

En l’absence de traitement, certaines personnes se débarrasseront toutes seules de la bactérie (environ 50% ne sont plus infectées au bout d’un an), tandis que pour d’autres l’infection deviendra persistante et pourra évoluer vers des complications.

  • Quels sont les risques sur le long terme ?

 =>     Infection génitale haute

Chez la femme, quand le système immunitaire n’arrive pas à éliminer l’infection au niveau du col de l’utérus, la bactérie peut remonter les voies génitales et provoquer une inflammation au niveau de l’utérus, des trompes de Fallope (salpingite) ou des ovaires.

L’inflammation peut mener à terme à une infertilité tubaire par obstruction des trompes, ou à développer des grossesses extra-utérines si l’ovule ne peut rejoindre l’utérus pour s’y implanter. Ainsi, l’infection à Chlamydiae chez la femme est une des premières causes de stérilité.

A l’heure actuelle (depuis 2003), il est recommandé de dépister l’infection à Chlamydia dans les Centres Gratuits d’Information, de Diagnostic et de Dépistage (CeGIDD) chez les hommes de moins de 30 ans et les femmes de moins de 25 ans. Chez les femmes, l’infection est également dépistée lors de la pose d’un DIU contraceptif.

Que peut-on faire contre cette infection ?

A titre individuel, vous devez absolument penser à vous protéger. Le préservatif est le moyen de protection le plus efficace, s’il est correctement utilisé.

Il est important de se faire dépister contre cette infection, puisqu’elle ne provoque pas de symptôme dans la majorité des cas. Cela évite non seulement de développer des complications chez les femmes, mais aussi de disséminer la bactérie à ses futur(e)s partenaires.

A titre collectif, vous pouvez communiquer sur cette infection sexuellement transmissible, et contribuer à faire avancer la recherche. Des études en France et à l’international ont été mises en place pour mieux répondre aux questions suivantes :

  • Pourquoi certaines personnes se contaminent et d’autres non ?
  • Pourquoi certaines présentent des symptômes et d’autres non ?
  • Pourquoi certaines se débarrassent seules de l’infection tandis que d’autres vont développer des complications ?
  • Faut-il se faire dépister systématiquement, régulièrement ?

Tant de questions auxquelles i-Share se propose d’apporter des réponses avec son étude i-Predict, basée sur la participation d’étudiantes de 18 à 24 ans.

Plus d’infos sur l’étude i-Predict  :  http://www.i-share.fr/actualite/i-predict

JT/JD/EDA

  1. de Barbeyrac B, Kersaudy-Rahib D, de Diego S, Le Roy C, Bébéar C, Lydié N. Internet testing for Chlamydia trachomatis in France in 2012. Sex Transm Infect. 2013;89(Suppl 1):A155-A6.
  2. World Health Organization DoRHaR. Global Incidence and Prevalence of Selected Curable Sexually Transmitted Infections World Health Organization. 2012.
  3. Wiesenfeld HC, Hillier SL, Krohn MA, Landers DV, Sweet RL. Bacterial vaginosis is a strong predictor of Neisseria gonorrhoeae and Chlamydia trachomatis infection. Clin Infect Dis. 2003;36(5):663-8.
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