La circulation de l’information dans un contexte de crise comme celui-ci est immédiate entre l’opinion publique et le gouvernement. Les informations relayées sur les réseaux sociaux constituent des renseignements importants à prendre en compte mais il faut rester prudent et s’assurer d’accéder aux bonnes sources.
Twitter, une source d’information à décortiquer
Sur Twitter, les chercheurs peuvent être amenés à partager leurs travaux sur le coronavirus, l’avancée des recherches sur les traitements et le vaccin à une communauté intéréssée par ces sujets. En effet, Twitter regroupe de nombreux acteurs tels que des décideurs, des représentants militants et/ou associatifs, des producteurs d’informations scientifiques mais aussi du public en quête d’information. De plus, l’information est partagée en temps réel, ce qui permet de rester informé tous les jours.
Même si Twitter recèle d’une considérable masse d’information scientifique, il est aussi important de savoir décortiquer la bonne information de la fake news. En effet, il est simple de diffuser des informations fausses de son plein gré ou non.
La nature particulière de cette crise nouvelle, qui a pris de court les pouvoirs publics et une partie de la communauté scientifique, fait que les connaissances sur le virus et l’épidemie sont produites petit à petit. Or, les informations qui se diffusent plus facilement sont les plus sensationelles. Elles sont souvent éloignées de la réalité scientifique ou politique. Ce décalage entre réalité scientifique, technique et politique et les attentes de la population rend plus facile l’émergence de fake news qui promettent des guérisons spectaculaires et simplissimes ou à l’inverse, des événements gravissimes et terrifiants. Pourtant, la réalité est souvent en demi-teinte.
Les fake news sont partout
Les réseaux sociaux sont souvent remplis de fake news et il est parfois facile de tomber dans le panneau. De nombreuses fake news circulent sur la nature du coronavirus, le danger qu’il représente et sa transmission. Le vaccin, les solutions miracles, les traitements, les théories du complot sont également sujets aux fake news. On retrouve aussi des chaînes de messages, de vidéos sur Whatsapp, application de messagerie qui participent à la diffusion de ces fausses informations.
N’importe qui peut diffuser de l’information sur Internet mais le plus important est de :
- vérifier le compte Twitter et son propriétaire, le site, les sources, les liens
- ne pas croire tout ce que l’on voit et croiser les informations via différentes sources officielles
- ne pas relayer une information si l’on n’est pas sûr de sa véracité
- se référer aux sites et comptes officiels
- rester prudent face aux informations qui suscitent de l’émotion (messages effrayants ou au contraire minimisant le risque, ou promettant un remède miracle !)
En effet, les messages émotionnels, spectaculaires, le « buzz » se diffusent encore plus que l’information scientifique dans un contexte émotionnel comme celui ci.
Chez i-Share, on s’intéresse aussi à ce sujet
Kevin Ouazzani-Touhami de l’équipe scientifique i-Share s’intéresse tout particulèrement au sujet de la désinformation en santé et de la portée des réseaux sociaux dans le traitement de l’information et de la communication en santé publique.
Voici une liste de sites à suivre où trouver de l’information fiable :
- La page officielle du gouvernement français qui met à jour régulièrement les nouvelles informations concernant le virus. Vous y retrouverez également des réponses aux questions que vous vous posez.
- Le site de Santé Publique France, met à disposition les chiffres officiels pour la France.
- Le site de l’OMS recense pleins d’informations importantes et fait le point sur ce que l’on sait du coronavirus. Plus particulièrement, cette page “idées reçues” qui met fin aux doutes sur les éventuelles fake news que vous avez vu circuler sur Internet.
Et surtout, prenez soin de vous !
E.A
Sources
Crédit images
Pixabay