Une équipe de chercheurs de l’Université de Dallas au Texas a mis en évidence, chez les « gros » fumeurs de cannabis, un moindre volume de matière grise dans une zone précise du cerveau et des modifications de la connectivité cérébrale (câblage entre les neurones). Ces observations pourraient être notamment liées à la durée de la toxicomanie et à l’âge de l’initiation.
Des travaux antérieurs avaient, quant à eux, montré que la consommation de cannabis précoce et prolongée pouvait entraîner une baisse de QI allant jusqu’à 8 points chez des consommateurs réguliers (étude Dunedin en Nouvelle-Zélande).
La nouveauté ici est le recours à trois techniques d’imagerie par résonnance magnétique (IRM). Pour rappel, l’IRM « conventionnelle » est utilisée au quotidien à l’hôpital pour explorer le système nerveux central des patients.
Selon les chercheurs, il y aurait une augmentation de la connectivité cérébrale pour compenser la perte de matière grise, mais les connexions se dégradent en cas de consommation prolongée. Les chercheurs supposent que cela proviendrait d’interactions entre le cannabis et le cerveau en pleine maturation chez les adolescents. L’âge à l’initiation pourrait donc jouer un rôle très important qui reste à déterminer.
Une autre substance psycho-active fait l’objet de recherches importantes : l’alcool notamment le phénomène des ivresses.
À suivre donc…!
Sources
Source : supplément Science et Médecine, Le Monde, 12 novembre 2014
Auteur : Thibault Leblanc (étudiant-relais i-Share)